Mis à jour le 07.07.2020
La rotation est un gage de durabilité, pour les cultures vivrières comme pour les cultures de rente, dans les zones montagneuses d'Asie du Sud-Est. Dans cette région, les petits exploitants reconsidèrent annuellement l’utilisation de leurs champs pour y planter du riz de montagne - pour leur consommation -, du maïs - pour dégager un profit -, de jeunes arbresArbres à caoutchouc ou fruitiers, qui accueillent des cultures intercalaires les premières années pour rentabiliser leur plantation.1, ou encore pour les laisser en jachère. Leur choix de poursuivre une culture plusieurs années de suite ou d’alterner dépend de critères sociologiques et de principes agronomiquesLe riz est plus sensible à la compétition avec des herbes adventices, par exemple. 1. Les scientifiques ont étudié l’influence de ces variations temporelles des cultures sur la diversité des adventicesPlante présente dans un écosystème sans avoir été plantée, aussi appelées « mauvaises herbes ». Ils ont échantillonné les adventices pour différentes modalités de cultures se distinguant par le nombre d’alternance pendant trois ans et par les espèces cultivées. Ce suivi minutieux permet de montrer que le changement annuel de culture, comparé au maintien d’une même espèce durant plusieurs années, favorise la diversité des plantes sauvages, sans affecter leur abondance - et donc sans augmenter le risque de compétition envers les cultures. L’alternance régulière des productions contribue donc à la durabilité des environnements montagneux tropicaux cultivés, notamment en protégeant les sols et en soutenant la biodiversité.