Mis à jour le 02.04.2020
En dépit de leurs conséquences dramatiques, les épidémies d’Ebola en Afrique de l’Ouest et centrale - respectivement en 2014 et à partir de 2018 – ont contribué à renforcer les capacités des pays concernés : elles ont été l’occasion de mettre au point et de déployer de nouvelles techniques de diagnostic dans les laboratoires de Guinée et de République Démocratique du Congo, avec le soutien de l’UMR TransVIHMIIRD, INSERM, Université de Montpellier. Cela a permis d'identifier rapidement l'agent infectieux, de retracer les chaînes de contamination en temps réel, pour mener des interventions efficaces, et de développer un outil sérologique fiable pour les diagnostics différentiels.
Les deux pays disposent désormais de laboratoires équipés et fonctionnels, dirigés par des spécialistes guinéens et congolais, de haut niveau et bénéficiant d'une expérience et d'une connaissance du terrain uniques. Des formations spécifiques, à destination des personnels de santé et des étudiants, sont régulièrement organisées avec les partenaires scientifiques.
C’est un précieux atout face aux maladies virales émergentes. Celles-ci constituent une menace récurrente pour la sécurité sanitaire mondiale. Et l’Afrique est particulièrement exposée, en raison du nombre d'agents infectieux en circulation - notamment dans la faune sauvage - et des facteurs sociaux et environnementaux favorables à leur propagation.