Long pont haubané, moderne et filiforme, joignant deux rives couvertes d’épaisses forêts en passant au-dessus d’un large fleuve.

Le pont enjambant le fleuve Oiapoque, entre Guyane et État d'Amapá, au Brésil, symbolise à la fois la frontière officielle et ses porosités adjacentes, et la coopération transfrontalière entre les deux pays.

© Rômulo Ferreira / Wikipédia

Le paludisme sous surveillance transfrontalière

Mis à jour le 29.09.2020

Les maladies ne connaissent pas de frontière, et désormais les services de lutte contre le paludisme en Amérique du Sud non plus : ils disposent d’un outil pour en suivre les cas de part et d’autre des limites territoriales de la Guyane et du Brésil.
Ce système de traitement automatique de l’information épidémiologique, construit à partir des systèmes de surveillance nationaux, permettra aux chercheurs de mieux décrire, modéliser et prédire les dynamiques spatio-temporelles de la maladie dans la région, et aux deux pays d’établir conjointement des mesures de contrôle efficaces. Les espaces de vie transfrontaliers représentent en la matière un véritable défi : flux importants de personnes, offre et accès aux soins insuffisants, multilinguisme et multiculturalité, non-interopérabilité des systèmes de veille sanitaire nationaux, sont quelques une de leurs spécificités.
La gageure de ce système est donc d’harmoniser et de visualiser conjointement des données très hétérogènes. Cette initiative, qui mobilise le Laboratoire Mixte International « Sentinela » et ses partenairesAvec le soutien financier de la Fondation Bill et Melinda Gates, du programme Guyamazon (IRD, CIRAD, CTG, Ambassade de France au Brésil, FAPEAP, FAPEAM, FAPEMA), du programme MSCA-RISE-2015 de l’Union Européenne, de l’IRD et de la Fondation Oswaldo Cruz.1, s’inscrit dans le cadre de l’ODD 3 visant à éliminer le paludisme d’ici 2030.