Mis à jour le 19.04.2023
La perliculture est la deuxième ressource économique de la Polynésie française : 9,8 millions de perles noires ont été exportées de l’archipel en 2021. Pourtant, les perliculteurs rencontrent des difficultés dans leur activité, notamment pour le collectage. Cette pratique consiste à capter et faire grandir des naissainsJuvéniles de certains mollusques, notamment d'espèces faisant l'objet de cultures marines d’huitres Pinctada margaritifera sur des supports appelés collecteurs. Les taux de collectageProportion de réussite de capture des naissains sont naturellement très variables dans l’espace et dans le temps, et ils ont même pu parfois s’effondrer dans certains atolls.
Face à ce problème, les scientifiques de l’IRD et leurs partenaires en Polynésie, Nouvelle-Calédonie et en métropole ont lancé le projet MANAPour MANagement of Atolls. Le projet est financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR), par les moyens navigants mis à disposition par la Commission nationale de la flotte côtière, et par des investissements en matériels de mesures et une participation aux travaux de terrain de la part de la Direction des ressources marines (DRM) du gouvernement polynésien.1, afin de mieux connaître les facteurs naturels influençant le taux de collectage. Entre 2017 et 2022, ils ont étudié l'hydrodynamique de six atolls et une îleAhe, Takaroa, Raroia, Takapoto, Apataki en Polynésie française, Manihiki aux îles Cook et une île haute, dans l’archipel Gambier en Polynésie française.1, les stocks d'huitres sauvages ainsi que les conditions climatiques et hydrobiologiques des lagons. Grâce à ces données, ils ont analysé différents scénarios de dispersion des naissains et ont pu proposer aux gestionnaires de Polynésie de nouveaux outils utiles à la gestion du collectage à long terme.