Mis à jour le 30.04.2021
La paléogéographie nous réserve encore quelques surprises ! De récentes recherches révèlent ainsi que l’Afrique de l’Ouest fut naguère très éloignée de son emplacement actuel sur le globe. La tectonique des plaques, qui joue un rôle central dans l’évolution de notre planète, contribue en effet à rebattre la distribution des terres émergées au fil du temps. L’histoire de la Terre a ainsi connu au moins trois périodes où les continents se sont rassemblés en un supercontinent : la Columbia, il y a 1,8 milliards d’années, la Rodinia, il y a 1,1 milliards d’années, et la Pangée il y a 300 millions d’années. Si la plus récente est bien définie, les précédentes restent très mal connues. Pour éclaircir l’histoire encore assez obscure de l’Afrique avant la Pangée, des scientifiques ont eu recours au paléomagnétisme, qui permet de déterminer la position des continents grâce à l’aimantation « fossilisée » par les oxydes de fer lors de la formation de la roche. Ils ont ainsi établi qu’il y a 860 millions d’années, durant la Rodinia, l’Afrique de l’Ouest se situait à une latitude très élevée (65,6° S), proche du pôle Sud, et elle y côtoyait ce qui devait devenir le Congo, l’Amazonie et une partie des régions actuellement riveraines de la mer Baltique… Au-delà de l’intérêt scientifique pour l'évolution de la tectonique des plaques sur Terre, ces travaux permettent de reconstituer l'emplacement et l'histoire des gisements de minerai dispersés par la fragmentation du supercontinent.
A la faveur de la tectonique des plaques, la Terre connait au moins trois épisodes où les terres émergées sont regroupées en un supercontinent : la Columbia, il y a 1,8 milliards d’années (Ga), la Rodinia, il y a 1,1 milliards d’années, et la Pangée il y a 300 millions d’années (Ma). - © Paul Antonio